Paintings and drawings by Charles Drybergh are not often encountered on the walls of art galleries, nor do they frequently appear in the catalogues of auction houses. His art is not merely decoration, but requires some effort. Therein lies its strength.
From his birth, Charles Drybergh suffered from medical conditions. His parents, French-speaking people from Brussels, did everything they could to give their son the best. They left their hometown and settled on the Belgian coast so he could benefit from the fresh air. His poor health, his parents’ over-protection and the numerous absences from school meant that young Charles could not grow up among and with his peers. He became a tall and strong man whose character was almost entirely shaped within the frame of his family nucleus.
Nevertheless, his creative talent was noticed and eagerly stimulated by his father. Literally everything was taken out of Charles’ hands, so he could immerse himself in art, in finding his own style.
Soon, success followed. Progressive Brussels galleries noticed him, a great future laid ahead.
But alas: his medical problems were piling up. The mix of medication, alcohol and a capricious lifestyle did him more harm than good. He suffered from anxiety, anger, fear of failure, depression and was hospitalised many times. Often, he failed to meet appointments and deadlines. Phases of being unable to work alternated with stretches of time in which he worked like a madman, for days on end.
Art lovers tended to compare him to others and tried to place him in certains -isms, but Charles hated it. For him, what he created needed no patronising. His creations were what he himself called “Dryberghs”. Each work not just a picture, but the expression of his deepest soul, his darkest moments; or a topical interest, a romantic whim, his social environment. Regardless of any movement, Charles captured his fears and his moments of intense happiness in his paintings. They are the material witness of a tormented but intense life.
André Verburgh
Les peintures et les dessins de Charles Drybergh ne se retrouvent pas souvent sur les murs des galeries d’art, ni dans les catalogues des maisons de vente aux enchères. Il faut dire que son art n’est pas seulement un tableau que l’on accroche au mur comme décoration. Et c’est là que réside sa force.
La naissance de Charles Drybergh a été problématique en soi, le sac à dos medical était lourd. Ses parents, francophones habitant à Bruxelles, ont donc tout fait pour donner le meilleur à leur fils, ils ont quitté la ville et se sont installés à la côte belge. La mauvaise santé de leur fils, leur surprotection, ses absences à l’école ont fait que ce jeune n’a pas pu grandir et s’épanouir avec des jeunes de sa génération. Charles est devenu un homme à part entière qui s’est formé de manière caractéristique dans le cadre de la famille “fermée”, et comment.
Très vite, son talent plastique a été stimulé de façon notable et avec empressement, notamment par le père Drybergh. On lui a littéralement tout enlevé, Charles n’avait plus qu’à se plonger dans l’art, à trouver son propre style.
Le succès n’a pas manqué de suivre, les galeries progressives de Bruxelles l’ont remarqué, un grand avenir l’attendait.
Mais hélas: Ses problèmes médicaux s’accumulaient. Le mélange de médicaments, d’alcool, de style de vie et de volatilité, était pernicieux. L’indiscipline, l’anxiété, la colère, la peur de l’échec, la dépression et les hospitalisations n’ont pas rendu service à Charles. Les rendez-vous, les délais n’ont pas été respectés. Charles ne pouvait pas créer, certainement pas sur commande, ou de façon régulière, parfois rien pendant des semaines, puis travailler de façon obsessionelle.
Les amateurs d’art ont tendance à comparer, à nommer, mais Charles détestait les -ismes. Pour lui, ce qu’il créait n’avait pas besoin de condescendance. Ils étaitent ce qu’il appelait lui-même des “Drybergh”. Chaque oeuvre n’est pas seulement une image mais l’expression plus profonde de son âme, de ses moments les plus sombres, puis d’un fait divers, d’un caprice amoureux, de son environnement. Quel que soit le mouvement, Charles a capturé ses peurs, son impuissance, ou ses moments de bonheur intense, dans ses peintures. Ce sont les témoins matériels d’une vie tourmentée.
André Verburgh